Saturday night fever, Camille ?

Nous sommes samedi soir, il est 22h35 et, je devrais être en train de me préparer pour aller danser. Ben quoi, passer un samedi soir toute seule, dans une chambre miteuse modeste, devant facebook et une plaquette de chocolat, ca craint à mort, non ?

Il est 23h, je suis toute seule dans ma chambre miteuse modeste devant facebook et une pomme, que je tente vaguement de transformer en tablette de chocolat. Mes colocs ne sont pas plus enthousiastes que moi pour une virée nocturne. Le concert de baillements au dîner ne fait aucun doute, nous sommes crevés.
Elle est passée où, l'ambiance Erasmus décrite dans l'Auberge Espagnole ? Mais si, vous savez, l'ambiance Saturday Night Fever je me couche à 4 heures du mat' , je me lève à 9, et pourtant je kiffe la life, elle est où, hein ?

Auberge espagnole... Espagne... Danemark... Danemark... Espagne. Je commence doucement à comprendre mon mal.

Eh bien, il semblerait que mon corps veuille adopter le rythme de vie danois : déjeuner à 11h, dîner à 18h et coucher à 22h.
C'est parce que le soleil se couche tôt, à 17h, que les repères sont décalés de deux heures ici. Attendez, je ne me plains pas, ça aurait pu être pire... Une de mes colocs est finlandaise ; chez elle, le repas du soir se prend à 16h30 ! C'est dingue, en Espagne, elle entamerait tout juste le premier tapas de son déjeuner.

Il est 23h30, j'ai compris pourquoi je n'avais pas envie de sortir, pourquoi j'étais crevée, pourquoi j'avais constamment l'impression qu'il était 20h passé à 18h. Le rythme danois a beau être incommodant, le corps ne peut pas aller à son encontre, non ?

Sur ce, bonne nuit !